A celle qu'on
voit apparaitre
Une seconde
à sa fenêtre
Et qui, preste,
s'évanouit
Mais dont la
svelte silhouette
Est si gracieuse
et fluette
Qu'on en demeure
épanoui
A la compagne
de voyage
Dont les yeux,
charmant paysage
Font paraitre
court le chemin
Qu'on est seul,
peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse
pourtant descendre
Sans avoir effleuré
sa main
A celles qui
sont déja prises
Et qui, vivant
des heures grises
Près
d'un être trop différent
Vous ont, inutile
folie,
Laissé
voir la mélancolie
D'un avenir
désespérant
Chères
images aperçues
Espérances
d'un jour décues
Vous serez dans
l'oubli demain
Pour peu que
le bonheur survienne
Il est rare
qu'on se souvienne
Des épisodes
du chemin
Mais si l'on
a manqué sa vie
On songe avec
un peu d'envie
A tous ces bonheurs
entrevus
Aux baisers
qu'on n'osa pas prendre
Aux coeurs qui
doivent vous attendre
Aux yeux qu'on
n'a jamais revus
Alors, aux soirs
de lassitude
Tout en peuplant
sa solitude
Des fantomes
du souvenir
On pleure les
lèvres absentes
De toutes ces
belles passantes
Que l'on n'a
pas su retenir